14 mai 2009
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Editions Fleurus - Peindre le monde des fées - Octobre 2008 - 127 p.
Présentation de l'éditeur : À quoi ressemblent les
fées, comment s’habillent-elles, les lieux où elles se cachent, leurs occupations favorites… Avec un pinceau pour baguette magique, Amandine Labarre plonge le lecteur dans un univers merveilleux
et lui enseigne pas à pas l’art de peindre un monde féerique.
Une introduction extrêmement complète aborde l’art du dessin et de la peinture (proportions, composition,
techniques picturales) mais aussi tous les détails qui permettent de transformer un simple personnage en créature féerique. 20 fées tout droit sorties de légendes sont dessinées étape par étape, de la première esquisse jusqu'au dernier coup de pinceau. De très belles images
complètent l’ouvrage, pour faire rêver et inspirer tous les artistes enquête de merveilleux.
Envie d'une petite virée en territoire féerique ? Alors laissez-vous guider par la main talentueuse de l'artiste-peintre Amandine Labarre, auteure de nombreux
ouvrages dédiés au merveilleux. Elle vous révèlera au fil des chapitres le secret des fées (pour être aussi belles) ainsi que de nombreuses astuces féeriques pour explorer à coup de crayon ou de
pinceau, leur univers enchanteur. Après une trentaine de pages destinées à la création de scènes graphiques puis aux matériel et techniques, l'illustratrice amène son lecteur à
la rencontre d'une multitude de fées.
Qui n'a jamais rêvé d'être accueilli à la lisière d'une forêt par une dryade ou un elfe sylvain ? Quant aux fées des prairies, elles sont aussi délicates que les fleurs sur lesquelles elles se
cachent. Et si vous n'êtes toujours pas inspiré, la dernière partie consacrée aux fées des légendes saura venir à bout de la feuille blanche tant redoutée. Chaque fée est dessinée puis
peinte, étape par étape : de l'ébauche jusqu'à la touche finale qu'est la mise en couleurs. Les explications ne manquent pas. Elles sont claires et bien agencées afin de suivre avec facilité la
progression des illustrations. Féerie art, peindre le monde des fées est un bien bel ouvrage à la présentation sans faille et qui saura séduire, sans nul doute, les
illustrateurs en herbe comme les confirmés.
Dans les prochains billets, je vous présenterai le résultat de mon exploration féerique !
La liseuse
-
dans
Genre SF-Fantasy
11 mai 2009
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Editions Soleil Celtic - Tome I, L'herbe aux feys - Mars 2009 - 46 p.
Présentation de l'éditeur : "L’Elficologie ? encore une pseudo science pour intellectuel de salon, me direz-vous ! Et bien, non.
L’elficologie est l’art d’appréhender la magie que Dame Nature nous prodigue et que l’Humanité, aveuglée par le scientisme et la consommation de masse, a oublié dans les méandres de
l’Histoire.
Si vous ne voulez pas rester dans l’ignorance de ce monde féerique qui vous tend les bras, venez suivre Paul
Laforêt à travers ce thriller elfique et découvrez le Mont Saint-Michel comme vous ne l’avez jamais vu !"
XIXème siècle. Le journaliste Albin d’Aigrefin-Tonnerre et le photographe
Paul Laforêt quittent Paris pour se rendre en Normandie, sur le Mont Saint-Michel. Envoyés par leur rédacteur en chef pour effectuer le premier reportage photographique de l’Histoire, ils se
retrouvent vite confrontés à d’étranges phénomènes. Des morts mystérieuses se multiplient, des êtres féeriques apparaissent sur les clichés argentiques de Paul. Le jeune homme, pourtant
cartésien, va être amené à revoir ses croyances en se lançant sur les traces de Faërie.
Souvenirs d’un elficologue est le premier album d’une série qui fleure bon le merveilleux. Le terme "elficologue" a été crée par le conteur et romancier Pierre Dubois afin de qualifier
celui qui étudie le Petit Peuple (elfe, fées et autres créatures du folklore). C’est donc à une ambiance fabuleuse sur fond d’hisoire que nous convie le scénariste Thierry Gloris. La mise en
place est certes longue mais elle pose avec soin un univers bien défini et des personnages bien campés dans une intrigue pleine de promesses. Le folklore breton est une inépuisable source
d’inspiration et c’est au cœur de ses légendes qu’évolue Paul Laforêt, héro ambitieux et féru de photographie.
Même si le dessin reste d’une facture assez classique, Jean-Paul Bordier offre à son lectorat une très belle balade dans la
baie du Mont Saint-Michel. L’îlot rocheux s’impose majestueusement lors des excursions solitaires du photographe et ses ruelles pittoresques se dévoilent tout autant à son retour. En conclusion,
L’Herbe au feys est un premier tome fort encourageant !
9 mai 2009
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Partie pour vous faire découvrir deux superbes jeux-concours, j'ai déniché sur
la toile d'autres petites joies pour tout lecteur. D'abord revenons au but de mon article : Les jeux-concours. Et je peux vous dire sans crainte d'y participer car j'ai lu le 1er
tome de chacun et c'est du tout bon si vous aimez la fantasy !
Plume Libre organise en partenariat avec
les éditions Pocket et Fleuve noir un concours pour remporter 5 lots de 2 romans de fantasy à
gagner :
Le tome 1 des "Chroniques des elfes - Lliane" et le tome 2 "L'elfes des Terres Noires". Vous avez jusqu'au 15 mai 2009 pour jouer. Pour
vous tenter, voici ma chronique de Lliane.
Fantasy.fr et les éditions Belfond vous proposent de gagner 5 exemplaires du tome 2
Le sommeil du dragon de la tétralogie d'Edouard Brasey, La malédiction de l'anneau. Une sortie très attendue pour ma part !
Si vous aimez comme moi la mythologie, cette saga revisite avec panache la destinée des Dieux de l'Asgard. Pour vous donner l'eau à la bouche, voici ma chronique des Chants de la Walkyrie.
Je vous invite à cliquer sur les éditions Belfond pour trouver quelques réponses. Vous avez vu comme je pense à vous ? ^^ Dernier délai le 13 mai 2009. Ne tardez pas !
Après une longue pause
swappesque, je reprends du service. Par Zeus, ma résistance au swap s'arrête là. Le thème de la mythologie est bien trop tentant.
La divine Triade qui l'organise est Praline, Ikastor et Arsène.
Toujours aussi attendu, l'opération Masse Critique organisée par Babelio, la bibliothèque en
ligne revient avec toujours plus de livres à adopter.
Le lancement est prévu pour le lundi 11 mai. Un rendez-vous à surtout ne pas manquer.
7 mai 2009
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Editions Stock - Collection Bleu - Février 2009 - 180 pages
Présentation de l'éditeur : Sur un paysage de neige indéfini se détache la forme sombre, presque abstraite, du manoir d’Überwintern.
Manoir labyrinthique dans lequel la voix d’Ariane, l’intendante du comte de Furbach, nous conduit au plus près de ce qui ne se dit pas. Entre les fastes d’une soirée grandiose donnée par un
maître inquiétant et les souvenirs d’une vie silencieuse marquée par la violence conjugale se dessine ainsi le portrait d’une femme singulière. Et tout au long de la nuit, Ariane n’aura de cesse
de vouloir interrompre les agissements de celui dont elle pense connaître, mieux que quiconque, les secrètes motivations.
Mais le comte, dont les nombreux mariages et les épouses successivement disparues alimentent les rumeurs et la fascination, ne choisira pas celle que l’on croit. L’élue cèdera-t-elle à la
curiosité en ouvrant cette porte condamnée dont on lui a interdit l’accès ou parviendra-t-elle à briser le cycle de la violence au profit de la confiance et du respect ?
Dans ce court roman, Anne Terral revisite la célèbre figure de Barbe-Bleue. Curiosité se distingue par son époque résolument contemporaine et pourtant,
le lieu où se déroule l'intrigue est comme qui dirait tout droit sorti d'un conte. Une demeure perdue dans des paysages glacés dont on ne sait si la féerie ou le chauchemar est maître en ces
lieux. Le manoir d'Überwintern et ses corridors interminables, ses miroirs hauts de plus de six mètres, ses centaines de pièces - dont une en particulier abrite un lourd secret qui pourrait,
à bien des égards, expliquer d'étranges disparitions féminines... Mais c'est surtout le maître des lieux qui retient l'attention. Le comte de Furbach. Plutôt grand et maigre, la barbe brune
et bien taillée, il se tenait aussi droit qu'un fer de lance. Une tache de naissance de couleur pourpre aux bords dentelés, ornait sa pommette gauche, décoration honorifique.
Chaque année, le comte - d'ordinaire solitaire et secret - organise une somptueuse réception. Alors que la soirée bat son plein et que le maître des lieux, tel un chasseur, scrute attentivement
les invitées, l'intendante Ariane raconte au lecteur ses six années passées au service du comte. Et ce prénom si symbolique ne peut qu'évoquer au lecteur le mythe du
fil d'Ariane et du labyrinthe construit par Dédale. Les descriptions du manoir et de ses habitants sont fascinantes. Il s'en dégage une atmosphère troublante et unique. Hélas, l'écriture est
déstabilisante et peut rebuter un certain lectorat - ce qui fut mon cas. De plus, il aurait été tout autant intéressant d'approfondir le mythe de Barbe-Bleue, d'aller plus en
profondeur. (Je pense que je m'étais fait une autre idée du roman avant de l'ouvrir d'où ma déception.)
Et parce que j'aimerais connaître d'autres avis, je le libère pour en faire un livre-voyageur. Je l’enverrai à la première personne qui se manifestera et cette
dernière l'expédiera à son tour vers d’autres cieux et ainsi de suite jusqu’à son retour. Si vous êtes intéressé, manifestez-vous dans les commentaires. Je veillerai à mettre la liste des
lecteurs à jour. Quelques règles à suivre : 1. Les intéressés doivent avoir un blog littéraire ou avoir déjà commenté sur le blog. 2. Vous vous engagez à le lire dans des délais
raisonnables, à donner votre avis à la suite du billet ou sur votre blog. 3. Vous l'envoyez à la personne suivante. Je vous ferai connaître ses coordonnées par mail.
Les participants : Denis, Stephie, Jumy, Matilda...Vous peut-être ?
5 mai 2009
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Même si aujourd’hui, je n’ai plus le temps de bloguer en semaine, je ne pouvais tout de même pas passer à côté des
2 ans du blog sans les fêter avec vous, chers lecteurs. Et hop, une petite programmation pour le 05 mai et j’aurais le plaisir à mon retour de lire vos messages. Au fil de mes lectures
poursuit son petit bonhomme de chemin et a reçu depuis ses débuts, 76.494 visiteurs. Depuis peu, je découvre avec plaisir la provenance de mes lecteurs grâce au compteur Géovisite. Alors, d’où
que vous soyez, je vous dis merci/thanks/danke/grazie/gracias/chokrane/xièxie… pour votre présence et vos échanges passionnés dans les commentaires. Ces derniers sont d'ailleurs
toujours très appréciés.
Une année de folie livresque : De belles rencontres littéraires grâce aux salons du livre avec des auteurs très accueillants
mais aussi des lecteurs (Kalistina et Magali). Deux appétissants colis avec le Victorian Christmas Swap et le Swap Eternel Féminin. Le seul et unique challenge auquel je
participe cette année, Le Blog-O-Trésors. Deux livres-voyageurs (l’un est déjà rentré au bercaille, l’autre s’apprête à s’envoler dès le prochain billet). Une PAL qui a passé la
barre fatidique des 100 livres grâce à mes bons soins et à de généreuses personnes. Plus de 300 billets parus à ce jour !
Point de bougies trônant sur un gâteau à vous présenter mais pour vous donner un avant-goût de ce
qui vous attend dans les prochaines semaines, voici ma PAL du moment en exclusivité. Au menu : Un soupçon de SF, beaucoup de fantasy, de fantastique, de polars,
des classiques, et toujours des BD à découvrir. Et j'espère bien vous retrouver l'année prochaine !
La liseuse
-
dans
La Vie du blog
1 mai 2009
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Un dicton dit : au mois de mai, fait ce qu'il te
plaît ! Serait-ce une bonne chose pour un LCA de prendre cette phrase au pied de la lettre ? Pour faire bonne figure, j'ai pensé à nos, ô combien, pauvres banquiers (en ces temps de
tourmente) en commençant par une sélection de poches.
Vous n'êtes point obligés de poursuivre mais vous risquez de passez à côté de parutions très attendues comme La promesse des ténèbres de Maxime Chattam. Si vous avez lu La trilogie
du mal, vous vous êtes sûrement posé la question de savoir ce qu'était devenu le mari d'Annabel O'Donnel. Souvenez-vous, le journaliste disparu. L'auteur nous en raconte un peu plus dans ce
livre.
J'ai loupé une énorme sortie que j'ai appris grâce à l'émission sur France 5, La Grande Librairie. Christian Bourgois a publié en avril le nouveau roman de Toni Morrison,
Un don qui se déroule deux siècles avant Beloved. Retrouvez l'auteur en interview
à la 29'30 pour être précise. Je
ne sais pas vous, mais moi j'adore le mois de mai ^_^
Le livre de poche
L’alerte Ambler - Robert Ludlum (Thriller) 06/05
De pierres et de cendres - Linda Newbery
(Roman étranger)
Librio
15 enquêtes élémentaires -
Arthur Conan Doyle (Policier)
20/05
Points
La fin des mystères - Scarlett Thomas (Roman étranger) 28/05
Pocket
Les enfants de
Hurin - J.R.R. Tolkien (Fantasy) 20/05
Prédateurs - Maxime Chattam (Thriller) 14/05
Albin Michel
La promesses des ténèbres - Maxime Chattam (Thriller) 06/05
Belfond
La malédiction de l’anneau II - Edouard Brasey
(Fantasy) 07/05
Le Serpent à Plumes
Darling Jim - Christian Mork (Roman étranger) 15/05
Daniel Maghen
Apocalypse II - Loïc
Manalti (BD)
Delcourt (BD)
Ashrel -
Valp 20/05
Blanche - Thierry Chavant 06/05
Soleil
Antichristus
-
Aleksic (BD)
28 avril 2009
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Collection Soleil Celtic - Tome I, Goulven - Février 2009 - 46 pages
En
1876, au large de la Pointe du Raz, le phare de Gorlébella balaie de son feu l'horizon. A l'intérieur, son gardien Goulven Denès, ancien marin, écrit à son ingénieur les circonstances qui l'ont
poussé à se retrouver aujourd'hui une arme à portée de main. Quelques étages au-dessous, des hurlements retentissent à travers une porte fermée à clé. Tout avait pourtant bien commencé. Lui,
l'austère Léonard, avait conquis le cœur de la belle et pétillante Adèle Lazenec puis s'était vu offrir une évolution de carrière plus qu'inespérée au sein de la société des Phares Bretons.
Comment s'est-il retrouvé dans cet enfer ? Pourquoi diable les choses ont-elles pris cette tournure ? C'est ce que va tenter d'éclaircir Goulven en faisant appel à ses
souvenirs.
Après Le sang de la sirène, François Debois et Sandro s'associent de nouveau dans ce diptyque pour adapter un roman de l'écrivain breton Anatole
Le Braz. Même si le suspense s’effiloche au fil des pages - le lecteur devine très tôt ce qui se trame sur le rocher de Gorlébella -, l’intrigue ne perd rien de son rythme grâce à la
construction du récit alternant confession et souvenirs. Confession d’une tragédie pleine de fureur à l’image des déferlantes s’abattant avec rage sur le phare de la Vieille, et souvenirs d’une
vie à deux, pleine de promesses malgré son cortège de disputes. Du Paradis à l’Enfer, il n’y a qu’un pas ! Goulven va l’apprendre à ses dépens. Au cœur de ses pensées les plus
noires, la créature et son maître, prisonniers de la roche. Jamais nommés explicitement, le mystère qui les entoure laisse planer le doute. Affaire de possession ou simple histoire de vengeance ?
Le voile se lève peu à peu. De plus, l’atmosphère sombre et angoissante reste présente jusqu’à la toute dernière page.
Le nombre de personnages présents dans cette histoire étant faible, la psychologie de chaque protagoniste est remarquablement travaillée. Les origines de chacun sont à
maintes reprises mises en avant. De ce fait, cet album tend par bien des côtés vers la chronique sociale. En effet, fils de paysans du Léon, Goulven est décrit comme austère et
puritain alors que son épouse, Adèle, est une trégorroise vive et insouciante. Ce contraste social va peu à peu changer les choses pour le meilleur mais surtout pour le pire.
Force est de constater qu’entre scénario et graphisme s’établit une
belle harmonie. Les illustrations du phare sur son rocher en pleine tempête au large du Cap Sizun sont spectaculaires et apportent une ambiance des plus menaçantes, en parfaite
osmose avec les évènements tragiques qui s’y déroulent. A terre, les décors bretons tels la baie des Trépassées, valent eux aussi le coup d’œil. Le coloriste Joël Mouclier
alterne judicieusement les coloris en fonction du climat ténébreux ou heureux.
En conclusion, ce premier volet de l’adaptation du roman Le gardien du feu - paru pour la première fois en 1900 - est un très bon huis-clos
psychologique en pleine mer d’Iroise qui met en appétit en attendant son dénouement final.
25 avril 2009
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Suite au précédent billet d'une précédente lecture, je me jette à l'eau en vous présentant une peinture à
l'aquarelle de mon cru. J'ai pris pour modèle un canevas. Heureusement pour vous, le papier gondolé ne se voit pas en photo. C'est pas joli, joli. En observant ce bateau, je me suis
fait la réflexion suivante. Combien de navires ont approché sans le savoir cette île de Sable, battue par les tempêtes, où s'est déroulé des années durant un drame méconnu, au coeur de
l'océan indien ? L'espoir pour les naufragés en voyant ses voiles au loin et puis le désespoir en les voyant disparaître. ça fait frémir quand on y pense !
La liseuse
-
dans
Autour du livre
23 avril 2009
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Editeur Michel Lafon - Roman historique - Février 2009 - 320 pages
Présentation de l'éditeur : En 1761, un navire français s’échoue sur un îlot perdu de l’océan Indien. Il transporte cent soixante
esclaves. Pour survivre, rescapés blancs et noirs doivent cohabiter. Un officier veut construire une chaloupe. Les marins refusent de l’aider. Les esclaves acceptent. Leur dignité force le
respect des Blancs. Mais au moment du départ, on ne les embarque pas. Quinze ans plus tard, quand le bruit de ce forfait a couru tous les ports, on revient les chercher. Il ne reste que sept
femmes et un enfant. À partir des archives maritimes, des fouilles archéologiques et d’un séjour sur l’île, Irène Frain raconte ce chapitre méconnu des droits de l’Homme, qui a conduit les
consciences à l’abolition de l’esclavage.
Quelques lignes : "L'île
est le sommet émergé d'un vieux volcan sous-marin. Il s'est éteint il y a des millénaires. La lave a bouché l'orifice de sa cheminée. Comme il se trouvait à fleur d'eau, les coraux l'ont vite
colonisé. Sous les vagues, les pentes du volcan sont très raides. À deux encablures de l'île, l'abîme commence. Et les grandes houles, les courants sans fin. Il faut vraiment jouer de malchance
pour se retrouver sur ce bloc de corail cerné par les déferlantes. Ou n'avoir peur de rien.""
Impensable et pourtant, ce récit que nous livre l’écrivain Irène Frain est issu d’un formidable travail de recherches dans les archives françaises puis sur
le terrain, à la rencontre de celle qui accueillit les naufragés de l’Utile quinze années durant : l’île de Sable. Comme le dit l’auteur elle-même : "C’est un roman vrai. Un
docu-fiction. J’ai une analyse de romancière, pas d’archéologue. Je tenais à rester au plus près des archives." (Source : Le Télégramme). Les naufragés de l’île Tromelin relate
le naufrage du navire de commerce français L’Utile sur les récifs de l’îlot, long d’environ 1 700 m. C’était un été de l'année 1761. Ce qui se passa par la suite apporte un éclairage
saisissant sur les mentalités françaises alors en vigueur.
Malgré la promesse
qui fut faite par le premier lieutenant Castellan de revenir chercher les esclaves malgaches, il faudra attendre plus d’une décennie - le temps faisant son œuvre - avant qu’une corvette La
Dauphine récupère enfin les huit rescapés. Un drame qui contribua certainement à l’abolition de l’esclavage le 4 février 1794.
Point de romanesque dans ces pages, juste une vérité criante, une injustice qui imprègne un peu plus chaque chapitre jusqu’au dénouement final. Difficile de ce fait, d’entrer de plein pied dans
cette histoire mais passé le cap de la centaine de page, le destin de ces hommes et de ces femmes ne laisse plus indifférent. Pour clôre ce fait historique, Max Guérout propose une postface
instructive sur la mission archéologique de Tromelin.
Un grand merci aux éditions Michel Lafon et à
Suzanne de Chez les filles pour cette découverte historique qui restera dans les mémoires ! dans la mienne en tout cas grâce au travail d'Irène Frain et de Max Guérout.
La liseuse
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dans
Genre Historique
20 avril 2009
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Avec l'album présenté ci-dessous, j'ouvre un nouveau rayon dans mon index des chroniques BD par genre, Les adaptations d'oeuvre littéraire. Viendra ensuite Le
gardien du feu, une très belle adaptation du roman de l'auteur breton Anatole Le Braz. Pour éviter un billet trop long, je n'ai pas ajouté d'illustrations mais vous pouvez cliquer sur la
couverture pour découvrir quelques planches.
Editions Delcourt - Collection Terres de légendes - Février 2009
A Kiev, la ville aux cent clochers, le jeune étudiant philosophe Thomas Brutus est convoqué dans le bureau du
recteur du Séminaire. Ce dernier lui explique qu’un riche seigneur d’Ukraine le réclame impérativement pour veiller sa fille mourante. Une kibitka tirée par des chevaux et suivie d’une bonne
escorte l’attendent de pied ferme. C’est donc bien malgré lui que le jeune homme est conduit au chevet de l’agonisante qui décède, hélas, peu avant son arrivée. Alors qu’on lui enjoint de prier
trois nuits durant pour l’âme de la défunte, Thomas reconnaît avec horreur la jeune fille. De terribles souvenirs lui reviennent tandis qu’installé dans la chapelle à son chevet, il s’apprête à
combattre le Mal.
Veillée funèbre est l’adaptation de Vij, la nouvelle fantastique de Nicolas Gogol publiée en 1835 et traduite en français dans le recueil Nouvelles russes
par Nicolas Gogol sous le titre Le Roi des gnomes. Publié dans la collection Terres de légendes de Delcourt, c’est un conte fortement inspiré par le folklore ukrainien où
le surnaturel est ancré depuis longtemps dans la culture populaire.
Martine Muller offre à son lectorat un voyage dépaysant dans de lointaines contrées sur les traces de Thomas Brutus. Ce personnage est au centre de l’intrigue et bien que n’ayant que peu le
profil d'un héros, tous les regards sont tournés vers lui. En effet, la mission que lui confie le seigneur des lieux est délicate mais primordiale. "Ne permets à personne de me lire les
prières, papa, mais envoie au séminaire à Kiev, et fais amener le boursier Thomas Brutus, qu’il prie trois nuits pour mon âme pécheresse, il sait". Bien qu’intéressants, les protagonistes
auraient gagné à être plus développés. Hormis les quelques souvenirs évoqués par le jeune Brutus lors de sa rencontre avec la sorcière, peu de choses sont connues de sa vie mais peut-être est-ce
dû tout simplement à la brièveté de l’histoire originelle. Il est vrai que tout arrive trop vite et cette impression se confirme par la chute qui n’en reste pas moins marquante.
Le dessin de Jérôme Lereculey sert toujours aussi bien les plus belles légendes à l’instar de la série Arthur, une épopée celtique qui avait séduit le temps de 9 tomes. Dans
Veillée funèbre, il réussit à créer une atmosphère lugubre, une attente angoissante pour le pauvre héros dépassé par les évènements et de beaux décors célébrant le folklore
slave oriental. Des vastes plaines enneigées aux forêts les plus hostiles, des habitants pétris de vieilles croyances aux créatures infernales, tout est fait pour plonger le lecteur dans les plus
grands récits fantastiques d’Europe de l’est. La mise en couleurs de Lorenzo Pieri y contribue d’autant plus.
Veillée funèbre se conclut par un carnet de croquis de huit pages qui montre l’excellent travail de recherche des auteurs en vue de demeurer fidèle à l’esprit de la nouvelle initiale
malgré un scénario un peu trop léger.