Lu le 29 avril 2007
Me voilà embarquée dans une histoire incroyable. J'ai découvert ce livre via les blogs sur la lecture que j'aime consulter. Si vous êtes une âme rêveuse et curieuse, lisez les avis de quelques
blogueuses : l'avis de
Flo, celui de
Lilly, de Florinette ou encore
l'avis de
Clarabel. Et n'oubliez pas de faire un petit tour sur le blog de l'auteur : Le café littéraire de Gaëlle.
L'ancre des rêves - Gaëlle
Nohant (Robert Laffont)
Caractéristiques :
Parution : 19 mars 2007
Format : 135 x 215 mm, 396 pages, 20 €
ISBN : 978-2-221-10820-8
Présentation de l'éditeur : Pourquoi, alors que la famille Guérindel demeure en Bretagne, au bord de la Manche, Enogat interdit-elle à ses fils d’approcher de la mer ?
Tel est l’insolite point de départ de cet envoûtant premier roman qui nous transporte au début du XXe siècle, à la suite des pêcheurs terre-neuvas, sur les traces d’un terrible secret de famille
dont Enogat Guérindel pense être aujourd’hui l’ultime détentrice.
Toutes les nuits, Benoît, Lunaire, Guinoux et Samson, les enfants Guérindel, font d’horribles cauchemars… Mais que veulent ces fantômes qui hantent leurs nuits? Ne seraient-ils pas des revenants
cherchant à entrer en communication avec le monde des vivants ?
Un jour, Lunaire, un des enfants Guérindel, se décide à agir sur le déroulement de son rêve. En demeurant vigilant durant son sommeil et en notant scrupuleusement au réveil toutes les
informations dont il se souvient, l’adolescent est convaincu qu’il parviendra à en saisir le sens caché. Avec l’aide d’Ardélia, nonagénaire et dernier témoin vivant des faits rêvés par Lunaire,
il réalisera, au terme de son enquête, que lui et ses frères sont, en réalité, à la fois les descendants d’un bourreau et de sa victime, tous deux marins embarqués sur un bateau de pêche disparus
en mer.
Porté par un souffle puissant, ce premier roman de Gaëlle Nohant traite avec sensibilité et intelligence du thème de la quête d’identité à l’âge adolescent.
Mon avis : En général, je ne suis pas vraiment attirée par les histoires qui ont pour personnages principaux des enfants ou des ados et donc, c’est avec quelques petites réserves que
je me suis lancée dans cette lecture. Par contre, ma curiosité a été attisée par le cadre de la mer et de ses marins.
Cette histoire m’a envoûté, prise dans ses filets, dès les premières lignes, ce qui est en général très bon signe. Je suis tombée sous le charme de cette écriture poétique, subtile et riche de métaphores que l’on savoure à chaque page tournée.
J’ai trouvé remarquable les descriptions sur le monde implacable des marins-pécheurs et celui cauchemardesque des poilus. Les émotions ressenties à cette lecture y sont accentués. C’est très visuel, vraiment impressionnant. Gaëlle Nohant a même réussi à m’arracher quelques larmes dans le chapitre « l’autre Abel ». J’ai quitté à regret tous ces beaux personnages auxquels je me suis beaucoup attachée. Les prénoms de ces derniers ont cette originalité qui me séduisent d’emblée. J’ai vraiment apprécié le fait que l’auteur laisse une part de mystère dans les dernières pages pour que le lecteur puisse se faire ses propres conclusions sur le devenir des protagonistes. Après avoir refermé le livre, je me suis sentie l’âme contemplative et encore captive de toute cette magie. Un joli coup de cœur !
La couverture évoque merveilleusement l’atmosphère nuancée (entre peur et espérance) et onirique qui se dégage de ce récit. A la fois roman fantastique, quête initiatrice et recherche identitaire, le lecteur va de découverte en révélation sur les traces d’un sombre secret de famille. L’arbre généalogique glissé dans le livre est d’une aide précieuse pour se retrouver dans ce foisonnement de personnages.
Si vous aimez la Bretagne et ses légendes, le monde mystérieux des rêves et les énigmes, alors ce livre est fait pour vous. Des défauts ? Heu… je n’y ai pas fait attention tant l’histoire m’a plu.
Ma note :