Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Blog Littéraire

  • : Au fil de mes lectures
  • : Mes notes de lecture...Vous y trouverez des genres divers, le fantastique, le polars, le roman historique, la fantasy, la littérature française et étrangère...
  • Contact

" La liseuse " de Fragonard

La-liseuse-copie-2.jpg

Entrez Votre Recherche

Mes Fées et Gestes

 






 

 

Les Archives

...

Avertissement au lecteur qui se risque en ces lieux !
Bienvenue sur mon blog entièrement dédié à l'une de mes passions, les livres. C’est une façon pour moi de garder une trace de mes lectures mais aussi de les partager avec d’autres passionnés et d’échanger des impressions et avis que je souhaite constructifs. 
Bien sûr, mes avis sont personnels et n'engagent que moi.
Bonne balade chez Laetitia la liseuse.

24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 23:39

Avant les révélations du dernier chapitre, j'étais loin de penser que je ferais de Un don, un gros coup de cœur à l’instar du mémorable roman qu'est Beloved. Chers lecteurs, ne faites pas l’erreur de passer à côté de ce petit bijoux, bref mais si intense. J’espère que ce billet saura vous convaincre de suivre, le temps d'une lecture, la longue marche de Florens.

  

Editions Christian Bourgois - Avril 2009 - 196 pages 
 
Présentation de l'éditeur : « Situé deux cents ans avant Beloved, Un don évoque, dans la même prose lyrique et verdoyante qui caractérisait son précédent roman, le monde beau, sauvage et encore anarchique qu'était l'Amérique du XVIIe siècle. Toni Morrison a redécouvert une voix pressante et poétique qui lui permet d'aller et venir avec autant de rapidité que d'aise entre les mondes de l'histoire et du mythe, entre l'ordinaire de la vie quotidienne et le royaume de la fable... Un don, le récit déchirant de la perte d'une innocence et de rêves brisés, est, dès à présent, à ranger aux côtés de Beloved, parmi les écrits les plus obsédants de Toni Morrison à ce jour. »
(Michiko Kakutani, The New York Times)
 

"N'aie pas peur. Mon récit ne peut pas te faire du mal malgré ce que j’ai fait" : Tout commence par une confession. Celle de Florens la narratrice, l’esclave. Seule, face à ses démons, elle se souvient et raconte à sa manière l’histoire de sa vie. Hantée par le terrible abandon de sa mère qui lui préfère son petit frère, cédée par un commerçant portugais en échange d’une dette envers Jacob Vaark, fermier libéral, la jeune Florens suit son nouveau maître vers le Nord, vers une nouvelle vie. Blessée, meurtrie au plus profond de son âme, la jeune fille se défend toutefois d’interpréter le message de "a minha mãe", le spectre de ses nuits, au cœur duquel se cache le secret de ce douloureux abandon. Sacrifice qui ne sera révélé qu’à la toute fin et qui donnera au roman, toute son ampleur.

  
Le temps s’écoule à la ferme Vaark. Entourée de Jacob Vaark et de son épouse Rebekka, émigrants européens épris de liberté, de Lina, l’intendante d’origine amérindienne, de Sorrow, la rêveuse - considérée comme une simple d’esprit -, Florens va découvrir l’amour, ses vertiges mais aussi ses désillusions, jusqu’au drame. Tout ce petit monde vit dans une parfaite autarcie aux accents de paradis perdu mais pour encore combien de temps ? Ce cocon familial qu’ils se sont construit malgré leurs différences peut-il survivre aux méfaits du temps ?

  
Si dans Beloved, l’auteur évoquait le récit bouleversant d’une mère visitée par le fantôme de son enfant, à qui elle a oté la vie afin de lui épargner la pire des conditions : naître esclave, dans Un don, les rôles s’inversent. L’enfant, qui est ici une jeune fille, est hantée par celle qui l’a mise au monde, en cette fin de XVIIe siècle. Période clé pour ce Nouveau-Monde, pour cette nation américaine naissante, si sauvage et qui ne fait pas encore grande différence entre esclaves noirs, blancs et indigènes. Du moins, jusqu’à ce qu’une révolte - celle de Bacon - opposant serviteurs et esclaves contre les puissants (en 1676) vienne poser les fondements de la ségrégation raciale américaine. Telle une formidable conteuse, Toni Morrison, Prix nobel de la littérature en 1993 et écrivain engagé, offre une lecture à plusieurs voix, entremêlant les pensées des divers protagonistes dans un tourbillon de sang et de larmes, d’espoir et d’amour. Douée d’une plume métaphorique, fertile et soignée, l’auteur remonte aux origines de l’esclavage et l’explique au travers d’une mosaïque d’individus venus d’ailleurs.
 

 
Pour finir, voici un portrait de Toni Morrison accompagné d'une interview trouvés dans le magazine Fémina Hebdo : Cliquez sur l'interview pour la lire puis une nouvelle fois sur la page pour agrandir.
  

Partager cet article
Repost0

commentaires

N
<br /> Je vais lire "Beloved" mais aussi "un don". Cette extraordinaisre écrivaine est avant tout une femme exceptionnelle sinon  elle ne pourrait pas écrire des livres qui dégagent autant de<br /> force. Je ne sais pas pourquoi je ne l'avais pas encore lu, c'est en en lisant "Home" que j'ai compris qu'il fallait combler cette lacune. Je te souhaite une bonne semaine. <br />
Répondre
G
<br /> Je n'ai pas encore lu "Le don" mais Toni Morrison est un de mes auteurs préférés. Ses romans sont des expériences que je n'oublie pas, qui me bouleversent et me rentrent dans la chair pour n'en<br /> plus sortir. Je note ton coup de coeur, et je le lirai!<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> Gaelle, c'est vrai que son écriture ne laisse jamais indifférente. Elle bouleverse ou met mal à l'aise. J'ai vraiment aimé Un don même si je regrette sa brièveté. Je suis<br /> impatiente de lire tes impressions <br /> <br /> <br />
C
Je tenais à vous remercier pour vos conseils de lecture. Je viens de finir UN DON de Toni Morrison et viens de mettre en réservation Beloved auprès de ma bibliothécaire.<br /> Excellent, on commence et on ne le lâche plus. Les phrases sont claires les mots veulent dire ce qu'ils veulent dire. Petit livre à ne pas louper.
Répondre
L
<br /> <br /> Capucine, c'est moi qui vous remercie de m'avoir fait confiance. C'est une chance que vous puissiez trouver son écriture claire. J'ai dû m'y reprendre à 2 fois pour bien<br /> comprendre Beloved mais c'est vrai qu'une fois que l'on connaît le style particulier de Toni Morrison, on lit ses titres différemment. N'hésitez pas à revenir<br /> donner votre avis sur Beloved. Ce blog est dédié au partage de la lecture avant tout. Bonne lecture !<br /> <br /> <br /> <br />
T
Je ne peux que noter, surligner, en majuscule. Je note aussi Beloved bien évidemment !
Répondre
L
<br /> <br /> Theoma, alors mieux vaut commencer par Beloved qui reste son plus grand succès. Mais je te préviens, son style est très imagé, très particulier. Je préfère prévenir car j'ai eu<br /> du mal à la 1ère lecture mais à la seconde, ce fut une vraie claque magistrale ! Une lecture qui se mérite comme je dis souvent. Pas simple mais inoubliable !<br /> <br /> <br /> <br />
P
Oui, tout pendant notre étude, c'était Beloved qui revenait sur le devant de la scène!J'aimerais bien le lire, j'ai hâte de faire ma rentrée littéraire à moi!
Répondre
L
<br /> <br /> Pauline, et moi j'ai hâte de lire ton avis. Beloved est tellement étrange de pas son style mais il marque profondément.<br /> <br /> <br /> <br />

Ma Lecture du moment . . .


"Le Trône de Fer"
George R.R. Martin

 

DarkFantasy
J'ai lu - Intégrale II

Avis à la population...


        
  Wikio - Top des blogs - Litterature    

Mes Notes de lecture...

  Coup de coeur 

 
Chef d'oeuvre
 Excellent
 Bon (mais...)
 Passable
 A éviter

Mes Coups de coeur 2009

Les Chants de la Walkyrie 


Orgueil et préjugés : Edition spéciale
 
Les âmes brûlées