Parlons un peu d’un sujet qui me fascine depuis l’adolescence.
Le mythe du vampire. Je l’ai découvert via un livre édité chez Pocket Jeunesse. Un récit qui remue les tripes longtemps après sa lecture. Une histoire d’amour basique - me
direz-vous - mais intemporel. Vous pensez à un roman écrit pour les plus jeunes ? Une énième amourette qui se concluera en conte de fée ? Détrompez-vous, lecteurs, car vous serez
surpris par une écriture riche, un ton profond très adulte, une atmosphère sombre, mélancolique. Ce livre n’a de « jeunesse » que l’âge de nos deux héros. A ne lire que si
vous êtes de bonne humeur toutefois.
Ed. Pocket Jeunesse – Plusieurs réeditions – 213 pages
« The silver kiss »
Présentation de l’éditeur : Jamais Zoé ne s’est sentie aussi seule et désemparée. Sa mère agonise à l’hôpital et la seule amie à qui
elle pourrait se confier vient de déménager.
Un soir, elle rencontre Simon : la solitude, la mort, il connaît. Mieux que personne. Après tout, cela fait trois cents ans qu’il est mort, trois cents ans qu’il est un
vampire.
L’histoire d’un amour impossible mais pourtant si précieux et évanescent. Celui de Zoé Sutcliff et de Simon. Elle, adolescente de dix-sept ans, éprouvée par de dures épreuves et Simon, vampire aux airs d’éternel jeune homme, menant une vie des plus solitaires. Lors d’une balade nocturne, elle rencontre Simon, si mystérieux avec sa chevelure d’argent. "Zoé se raidit, vit une silhouette qui se détachait de l’ombre. Elle aperçut son visage. Lui aussi, soudain conscient de sa présence, se figea, tel un cerf pris dans la lumière aveuglante des phares". Elle ignore encore qui il est mais un lien étrange et puissant va se nouer entre eux. La jeune fille trouve en Simon, une épaule réconfortante, une oreille attentive et peut-être une âme soeur. De ces deux êtres, accablés par le destin, va naître une fascination mutuelle. Chacun à sa manière va apporter à l’autre une aide plus que précieuse.
La mort est un des thèmes récurrents du récit. "J'ai peur, Zoé. Il est capable de me tuer, il sait comment s'y prendre. " Zoé n'en revenait pas. " Comment ? Vous avez peur de la mort ? " Simon haussa les épaules. " Peu importe la durée de vie de chacun,
c'est l'idée même de ne plus exister qui est effrayante. Même lorsqu'on est las de la vie, elle reste toujours préférable à la perspective de l'inconnu." Ces deux êtres blessés n’attendent plus rien de la vie. La mort ne peut que les délivrer, leur semble-t-il ! Zoé désire sauver sa mère,
qu’elle estime bien plus qu’elle-même, en prenant sa place. Mal dans peau, elle ne trouve dans ses proches aucun réconfort. De son côté, Simon erre depuis trois siècles dans un monde de ténèbres.
Un monde qu’il n’a pas choisi. Sa seule motivation reste la vengeance. Retrouver celui qui l’a créé. Le mythe du vampire est
tout juste abordé. Ce qui est dommage. Mieux vaut brûler leurs corps et éparpiller leurs cendres, le pieu dans le cœur n’étant pas toujours fatal. Ici le vampire se transforme en brume et ne peut
passer le seuil d’une porte que si il y est invité. La trame se penche essentiellement sur les problèmes existentielles de nos personnages. Chaque chapitre porte le prénom d’un
des protagonistes et se focalise sur ce dernier, suivant ses pensées, son point de vue et ses pérégrinations. Ils se font proches de nous, plus attachants, plus vulnérables.
Ce livre fut ma première rencontre avec le mythe du vampires… Depuis j’ai lu
"les chroniques des vampires" d’Anne Rice ainsi que ses nouveaux contes, "Les aventures d'Anita Blake, chasseuse de vampires" Laurell K. Hamilton, "Ames
perdues" de Poppy Z. Brite, "Rouge flamenco" et "La déesse écarlate" de Jeanne Faivre d'Arcier, "L'historienne et Drakula" de Elizabeth
Kostova, "Je suis une légende" (1954) de Richard Matheson, "Le prince noir" (Panik n°1) de Keith Herber, l’anthologie "La solitude du vampire"
de Barabara Sadoul et "Favole" de Victoria Francés.
Et de courtes histoires comme "La morte amoureuse" (1836) de Théophile Gautier. "Histoire de la dame pâle" (1849) d’Alexandre Dumas, "Le Horla"
(1887) de Guy de Maupassant, "Ligéa" (1838) et "Bérénice" (1835) d’Edgar Allan Poe, "Les métamorphoses du vampire" (1857) et "Le
vampire" (Les fleurs du mal, 1957) de Charles Baudelaire, "La maison maudite" (1928) d’Howard Phillips Lovecraft.
Si vous recherchez de nouvelles lectures, allez vous balader de ce côté-ci : http://sparks.free.fr/vampires.htm
Et vous, quels sont les livres vampiriques qui vous ont marqué ?