112 pages - 2006 - Collection Folio 2 euros
Présentation de l'éditeur : Au cœur des Carpathes, dans le sombre château de Brankovan, les
princes Grégoriska et Kostaki, s'affrontent pour conquérir la belle Hedwige. Or Kostaki est un vampire qui revient chaque nuit assouvir sa soif de sang auprès de la jeune femme devenue l'objet
d'une lutte sans merci entre les deux frères. Une étrange histoire pleine de romantisme et de
fantastique où l'angoisse le dispute au romanesque…
Les premières lignes : "- Ecoutez, dit la dame pâle avec une étrange solennité, puisque tout le monde ici a raconté une histoire, j'en veux raconter une aussi. Docteur,
vous ne direz pas que l'histoire n'est pas vraie; c'est la mienne... Vous allez savoir ce que la science n'a pas pu vous dire jusqu'à présent, docteur; vous allez savoir pourquoi je suis si pâle.
En ce moment, un rayon de lune glissa par la fenêtre à travers les rideaux, et, venant se jouer sur le canapé où elle était couchée, l'enveloppa d'une lumière bleuâtre qui semblait faire d'elle
une statue de marbre noir couchée sur un tombeau. Pas une voix n'accueillit la proposition, mais le silence profond qui régna dans le salon annonça que chacun attendait avec
anxiété..."
La dame pâle est une
nouvelle d’Alexandre Dumas, extraite du recueil « Les Mille et un fantômes » et parue en 1849.Voilà un conte fantastique des plus sombre, au romantisme noir où un vampire hante les
pages de cette courte histoire se déroulant au cœur des Carpathes. Toute classique qu’elle soit, cette nouvelle folklorique qui comporte 4 parties (« les monts Carpathes », « Le
château de Brankovan », « Les deux frères » et « Le monastère de Hango »), nous charme par sa richesse narrative et les descriptions envoûtantes des lieux. L’auteur met
l’accent sur la dualité entre les deux frères Gregoriska et Kostaki, une lutte sans merci entre le bien et le mal, le jour et la nuit. Ces deux-là espèrent bien, par des moyens bien à eux,
conquérir le cœur de la belle Hedwige. Au final, une agréable lecture aux teintes quelques peu cruelles et tragiques.
Henry Meynell Rheam