LGF - Livre de Poche - Janvier 2001 - 446 pages
Présentation de l'éditeur : Quelle étrange fatalité pèse sur le domaine de Brières, en
particulier sur les hommes qui l'habitent ? Est-il vrai que l'on aperçoit, près de l'étang voisin, les trois femmes qu'on y brûla en 1388 sous l'accusation de sorcellerie ?
Lorsque, au début de ce siècle, Valentine achète le domaine et s'y installe avec son mari écrivain, elle n'a cure de ces légendes. Pourtant, l'amour qu'elle éprouve pour Jean-Remy et pour leur
fille ne suffira pas à la combler. Tourmentée, bientôt fugitive, Valentine sentira peser sur elle, mystérieusement, la malédiction des Dames de Brières...
Dans ce premier volume d'une trilogie qui traversera notre siècle, Catherine Hermary-Vieille déploie le talent de conteuse, le sens du mystère, la fascination pour les destinées passionnées qui
ont fait le succès du Rivage des adieux.
Tome 2 - L'étang du diable - 412 pages - Juin 2001
Présentation de l'éditeur : Au coeur de la
campagne creusoise, l'élégant domaine de Brières a toujours fasciné et inquiété à la fois. Là, au xive siècle, trois femmes accusées de sorcellerie furent brûlées. Une malédiction pèse-t-elle
toujours sur celles qui y vivent, surtout quand leur volonté d'indépendance et leur tempérament passionné leur valent la hargne d'un monde dominé par les hommes ?
Le destin de Valentine Fortier, conté dans Les Dames de Brières, se prolonge ici à travers une autre génération, qui traverse l'Occupation et l'après-guerre : celle de Renée, la fille de
Valentine, qui a voulu fuir le domaine familial et frayer son chemin à Paris ; celle de Colette, à qui son idée de la liberté amoureuse a valu les outrages de la Libération. A Brières, dans un
très vieux grimoire, gît sans doute le secret de l'étang du Diable. Un secret qu'il leur faudra bien parvenir à déchiffrer un jour...
L'auteur du Rivage des adieux nous conte ici une histoire de passion et de mystère, à travers d'inoubliables portraits de femmes décidées à être libres.
Tome 3 - La fille du feu - 280 pages - Janvier 2002
Présentation de l'éditeur : Depuis le Moyen Age, où trois femmes y furent brûlées vives, le domaine de Brières, en Creuse, semble en proie à une
malédiction. Valentine, au début du xxe siècle, puis sa fille Renée, héroïnes des deux premiers volumes des Dames de Brières, ont connu des existences tourmentées.
Françoise, leur fille et petite-fille, subira-t-elle à son tour le maléfice ? C’est dans le Paris des années 1960, où s’éteignent peu à peu les échos de la guerre d’Algérie, que se joue son
destin, entre la passion qui l’unit à Christian, député ambitieux, et son métier d’avocate.
En faisant acquitter, au prix d’un combat juridique sans merci, trois femmes accusées d’avoir pratiqué des avortements clandestins, Françoise ancrera sa vie au cœur de l’émancipation féminine
moderne. Mais qui sait si, du même coup, ce n’est pas elle qui aura enfin levé la malédiction de Brières ?
Mon
avis : Voilà une saga de trois tomes qui
se laisse lire malgré un rythme assez lent. L’auteure veille avec soin à dévoiler au compte-goutte son intrigue et ses personnages. Le tome I est à mon avis le plus captivant ensuite
l’histoire se perd quelquefois dans des longueurs que j’ai trouvé inutile comme ses longues descriptions à n’en plus finir des toilettes de ces dames. Mais heureusement que le talent de
conteuse de Catherine Hermary-Vieille est là pour plonger le lecteur dans les mystères de la Creuse profonde. Tout commence au XIVème siècle sur les bords du bassin des dames, lieu d’un terrible
drame dans la campagne Creusoise où trois générations de femmes furent brûlées vives pour actes de sorcellerie. De ce jours, une malédiction pèse sur le domaine de Brières frappant les hommes
tout particulièrement. Le temps passe, nous voilà en 1900. Un jeune couple, Jean-Rémy Fortier et Valentine, fait l’acquisition du domaine malgré son histoire et, là, leur vie et celle de leur
descendance va en être bouleversée. L’atmosphère trouble et malfaisante qui se dégage au fil des pages est particulièrement bien rendue dans ce roman fleuve. Malgré les déchirements et les
trahisons, tous, maris, épouses, amants et enfants resteront liés au domaine. Et le Bassin des Dames avec ses eaux maléfiques n’en finit pas d’attirer l’attention de ces dames pour leur plus
grand malheur. Au final, nous passons un bon moment à lire cette chronique familiale et féministe sur fond de sortilège et de grimoire renfermant le secret d’un drame
passé.
Lucien Levy-Dhurmer
Les premières lignes : « Lorsque éclata le troisième orage, juste avant les premières lueurs de l’aube, maître
Tabourdeau se signa à trois reprises. « Ceci échappe aux causes ordinaires », s’inquiéta-t-il. La veille, la troisième et dernière brebis de la vieille Léonarde avait gonflé comme une
outre avant de trépasser et le troisième coq du village avait été découvert devant la porte de la grange à chanvre à moitié dévoré par les corbeaux.
Incapable de retrouver le sommeil, maître Tabourdeau songea à la conversation qu’il avait eue la veille avec
frère Toussaint et Antoine Le Bossu, clerc de justice. « Sorcellerie et œuvre du Malin ! » avait décrété le religieux. « J’ai mon idée là-dessus », avait ajouté Le
Bossu. « Il va falloir agir. Et vite. Pas plus tard que la semaine dernière, la Denise a commandé une aiguille magique au maréchal-ferrant pour
percer le cœur des chrétiens ».