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Le Blog Littéraire

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" La liseuse " de Fragonard

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Avertissement au lecteur qui se risque en ces lieux !
Bienvenue sur mon blog entièrement dédié à l'une de mes passions, les livres. C’est une façon pour moi de garder une trace de mes lectures mais aussi de les partager avec d’autres passionnés et d’échanger des impressions et avis que je souhaite constructifs. 
Bien sûr, mes avis sont personnels et n'engagent que moi.
Bonne balade chez Laetitia la liseuse.

6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 17:17


La Goule

Au coeur d'un vaste labyrinthe
Subsiste une antique amulette,
Que seule peut ravir une âme sainte
Mais où gîsent maints squelettes.
  
Une âme aventureuse, le coeur enflammé,
Se pare d'invocations et de prières
Et va, cheminant dans les couloirs glacés
Telle une ombre en quête de lumière.
 
Retentit dans le silence une lointaine clameur ;
L'homme oubliant sa crainte du châtiment,
Se fait insolemment avide et rêveur ;
Son oeil ardant embrasse l'étoile de son firmament.
 
S'en emparant tel le Graal, les mains peu sûres,
Il s'effondre, drapé de sa peur
Devant cette goule à la plainte obscure
Et qui attend cachée, créature de malheur !
 
Laetitia la liseuse


Autres créatures vues par la Liseuse en ces lieux :
 
- La Gargouille
- La Dame Blanche 
-
Les lavandières de la nuit
- Le Succube

 

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 20:45

 Après avoir commis deux albums fort réussis dans la belle collection Atmosphères chez EP que je vous conseille d'ailleurs chaudement - Gloriande de Thémines et Lady Tara Cornwall -, le dessinateur Pascal Croci clôture sa trilogie féminine avec une figure mythique, la comtesse sanglante Erzsébet Bàthory, naît en 1560. 




Editions Emmanuel Proust - BD - 72 pages - Septembre 2009

Présentation de l'éditeur
: En Hongrie, au XVIe siècle, des jeunes femmes disparaissent et des rumeurs se répandent à propos de la jeune comtesse. Elle organise des orgies, torture et tue ses victimes, puis se baigne dans leur sang afin de gagner la jeunesse éternelle.

Quelques lignes : "Journal de Jonathan Harker. Hôpital Saint-Joseph et Sainte-Marie, Budapest, 13 août... Je pensais ne jamais reprendre ce journal, mais il me semble que je doive à nouveau écrire... J'ai si mal dormi, sans doute à cause de cette maudite piqûre ! J'ai rêvé que je rêvais, et je me réveillais dans mon rêve, tout en me croyant dans la réalité."



Sanguinaire, ambiguë, sulfureuse, immorale… les qualificatifs qui dépeignent Elizabeth Bàthory sont légion. Cette descendante des princes de Transylvanie mourut en 1614, assignée à résidence durant 4 années dans son château de Čachtice, situé dans les Carpates, après avoir été condamnée pour torture et meurtre. Entre histoire et légende, Pascal Croci et Françoise-Sylvie Pauly retracent via une interprétation toute personnelle et sans tabou aucun, le destin subversif de cette aristocrate hongroise qui inspira à l’écrivain irlandais Sheridan Le Fanu, l’un des textes fondateurs de la littérature vampirique : Carmilla paru en 1871. L’album Elizabeth Bàthory achève ainsi le cycle sur le thème du vampire instauré avec le précédent dyptique dédié à Dracula - Le prince valaque Vlad Tepes et Le mythe raconté par Bram Stoker. De plus, le fil rouge n’est autre que Jonathan Harker et son fameux journal où sont consignés les évènements qui nous intéressent ici, associés à des extraits du procès.
 
De l’enfant précoce à l’adulte pétrie de vices qu’est devenue la comtesse, le lecteur assiste à la naissance d’un monstre. Cette folie meurtrière qui l’anime est remarquablement contée. L’écriture de Françoise-Sylvie Pauly est à la fois raffinée et glaçante. Les sentiments qu’elle véhicule sont amplifiés par le trait torturé et subtil de Pascal Croci toujours aussi à l’aise quand il s’agit d’unir esthétisme et horreur. Ce dernier a d’ailleurs le bon goût d’alterner les scènes scabreuses et sanglantes se déroulant dans les hautes salles d’un château gothique avec le saisissant spectable d’une nature à la beauté sauvage, emmitouflée sous une chape de neige que percent seulement montagnes austères et forêts décharnées à l’image des personnages qui les traversent. Tour à tour dérangeant et fascinant, Elizabeth Bàthory s’adresse avant tout à un public averti. Voilà un mythe qui n'a pas fini de faire couler de l'encre.

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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 17:03

Un peu beaucoup pressée par le temps, j'espère ne pas être passée à côté DU livre, n'y m'être plantée dans les dates de sortie mais je compte sur vous pour y remédier le cas échéant. Ce sera donc une note express. Voilà ma sélection du mois. A vous de la commenter, d'en rajouter, de dire du bien ou du mal de tel auteur ou tout ce qui vous passe par la tête... Heu... restons dans le sujet quand même.

 

Folio 
Chronique d’un château hanté - Pierre Magnan (Roman)  13/11

 

Labyrinthes
Marius Granet et le trésor du Palais Comtal - Jean d’Aillon (Roman historique) 12/11

 


 

L’Atalante
Immortel - Traci L. Slatton (Fantastique) 20/11


Fleuve Noir
L'empreinte sanglante Collectif  (Recueil) 20/11

Glyphe éditions
Les derniers jours d’Edgar Allan Poe - Richard Comballot (Anthologie) 01/11

 

Hoëbeke
L’encyclopédie amoureuse des vampires - John Bolton (Encyclo) 05/11

 

Milady 
Moindre mal (tome 2 - Morgane Kingsley) - Jenna Black (Bit-Lit)  06/11

Au bord de la tombe (1, Chasseuse de la nuit) - Jeaniene Frost (Bit-Lit)  06/11


Orbit
Le roi corbeau (tome I, Robin) - Stephen R. Lawhead (Fantasy) 12/11
 
Editions du Riez

Les sombres romantiques - Mathieu Coudray (Anthologie) 15/11

 


 

Dargaud
Murena VII - Jean Dufaux (BD)  13/11 

 

Emmanuel Proust
Jenny Finn - Mignola (BD)  19/11 

 

Glénat

La guerre des Sambre III - Yslaire (BD)  25/11 

 

Delcourt 
Des souris et des hommes - Pierre-Alain Bertola (BD)  04/11

La licorne III - Mathieu Gabella (BD)  04/11

 

Soleil 
Les contes macabres d’Edgar A. Poe - Benjamin Lacombe (BD)  25/11
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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 17:09

Je fais une courte pause dans mes lectures fantastiques pour vous présenter des livres à paraître en 2010 et qui ne manqueront pas d'attérir sur ma table de chevet dès leur parution en librairie. Vous avez sûrement dû croiser sur ces pages les écrivains Jean d'Aillon, Jean-Michel Thibaux et Jean-Pierre Paumier au détour de chroniques, de salons littéraires ou encore d'interviews. Eh bien ces auteurs de romans historiques et régionaux ont annoncé il y a quelques temps sur leur site et blog respectifs, des résumés bien croustillants que je ne résiste pas à vous présenter à mon tour. Au menu, de l'histoire avec un grand H. Pour l'un, l'aventure, pour l'autre, le mystère.

En 2010, aux éditions J’ai Lu, une nouvelle série inédite : les enquêtes et les chevauchées de Guilhem d’Ussel, le chevalier troubadour. Une fresque du règne de Philippe Auguste où l'on croise les effrayants routiers des grandes compagnies, les croisés et les troubadours, Jean sans Terre et Richard Cœur de Lion, mais aussi les héros de Walter Scott et d'Alexandre Dumas dans de surprenantes énigmes criminelles.
 
Marseille, 1198 Paris, 1199 Volume III : Londres, 1200, parution en 2011.
 
Source : Le blog de Jean d'Aillon - En savoir plus sur la page dédiée à la série.

 
Robert de Locksley est de retour et en terre gauloise s'il vous plaît ! Avouez que l'idée de retrouver Robin des bois entrain de ferrailler ou de décocher quelques flêches a de quoi vous appâter...
 

Début 2010, aux éditions Anne Carrière, La malédiction de l'Ankou : Nous sommes en 1914. Justin, berger de son état est envoyé dans le 74 è régiment des bretons où il va croiser le destin d’Erwan, fils d'éleveur de chevaux ruiné par la réquisition et celui de son cousin Lucien, fermier courageux à la bonne humeur permanente. Les deux cousins découvriront la gaité des gens du sud et Justin les superstitions de la Bretagne profonde, mais également l'incroyable érudition de quelques uns. Ni les horreurs de la guerre, ni la misère provoquée par cette folie meurtrière ne les empêcherons de vivre comme ils l'ont décidé: en hommes libres. En traversant ces années terribles, ils croiseront les destins hors du commun de femmes et d'hommes qui forgeront leur jeunesse et leur donneront l'envie de courir le monde.
 

Au travers de faits historiques vécus, ces deux romans retracent la jeunesse de ces héros anonymes entraînés bien malgré eux dans un univers malade de la folie des hommes qui donne bien du travail à l'Ankou, chargé de s'occuper des âmes celtes. Source : Sites des auteurs Jean-Michel Thibaux et Jean-Pierre Paumier.

 
Cette histoire mélant guerre et légendes bretonnes paraîtra en deux tomes : Tome I, Les terres désertées - Tome II, Le doigt du Diable. Jean-Pierre Paumier explique dans cette page la naissance de ce roman tissé de légendes. Quand la Provence et la Bretagne se rencontre...
 
Enfin retrouvez ces 3 auteurs au salon du livre de Toulon les 20, 21 et 22 novembre prochain ! J'y serai et cela pourrait être sympa de rencontrer les blogueurs du coin. Qui y sera ? Vous trouverez le programme du salon en cliquant sur le logo dans la rubrique de droite "Avis à la population".

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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 17:45

 Ce week-end s'est déroulé le premier salon de l’imaginaire dans les Bouches-du-Rhône. Manifestation qui manquait à notre coin de Provence. Bon, on est encore loin des Imaginales ou des Utopiales mais nous avons aussi reçu du beau monde. Des auteurs de SF, fantasy et fantastique - Laurent André, Ugo Bellagamba, Edouard Brasey, Claude Ecken, Laurent Genefort, Jérôme Noirez, Christine Paluy  et Jean-Philippe Jaworski - se sont donnés rendrez-vous à Lambesc, le petit Versailles Aixois. On ne peut pas dire que la foule s’y soit bousculée. Mais avantages non négligeables : Pas de file d’attente, auteurs hyper disponibles et places de parking à quelques mètres.
 
Arrivée sur les lieux en retard
(Le travail de nuit, un univers impitoyable),  j’ai pu tout de même assister à un débat animé par les auteurs Edouard Brasey et Christine Paluy. Le thème était « Traditions, légendes et imagination ». Ont été abordées la transmission des contes orale et écrite à travers les générations et les nombreuses réecritures qui ont suivies. Très appréciés à la cour du roi ou bien lors des veillées d’antan, les contes étaient à l’origine destinés à un public adulte car souvent sombres, cruels voire indécents - du moins dans leur version intégrale. Peau d’âne, Le chat botté et Barbe bleue de Charles Perrault sont cités en exemple. Les contes des frères Grimm ne sont pas en reste. Eux aussi ont été retravaillés, expurgés, pour pouvoir être lus par les plus jeunes. La mythologie est à l’origine de nombreux contes comme nous l’explique Christine Paluy. Ainsi, le mythe de Psyché et Cupidon inspira en 1757 le célèbre conte de La belle et la bête.
 
 
Retour à l'espace dédicaces avec les auteurs présents. J'y rencontre pour la 1ère fois Claude Ecken que je ne connaissais pas. Connu pour ses livres de SF, il a aussi écrit une BD en 3 volumes - Le Diable au port - relatant l'épidémie de peste qui frappa Marseille au XVIIIème. Il m'a confié préparer un 4ème tome qui se déroulera cette fois-ci à Aix en Provence. Pour info, il est le créateur du festival de BD d'Aix. Autre livre qui a attisé ma curiosité, Enfer clos tiré de faits réels. J'aime me faire peur mais pas à ce point. L'auteur lui-même m'a dit être étonné d'avoir écrit un livre aussi extrême.
 
J'ai finalement choisi de me tourner vers la SF avec un recueil de nouvelles qui a obtenu en 2006 le Grand Prix de l'Imaginaire, Le monde, tous droits réservés. Le best-of de Claude Ecken qu'il m'a dédicacé. Je partage avec vous cette belle dédicace qui en dit long : "Le meilleur moyen de se préserver de ceux qui veulent que le monde soit Tous droits réservés à leur seul profit - politiciens et financiers qui ne rêvent que de contrôles et de profit - est de lire de la science-fiction et de l'imaginaire, qui présentent des failles par lesquelles échapper à leurs univers !". La SF, vaste programme que je me réserve le droit de découvrir très bientôt.
 
A la table voisine se trouvait Jérôme Noirez, écrivain de fantasy et de roman jeunesse. Là je suis obligée de pousser un petit coup de gueule car la librairie de Provence n'a pas cru bon de se procurer quelques exemplaires de son dernier écrit, Le diapason des mots et des misères, recueil de nouvelles fantastiques paru chez Griffe d'Encre en mai 2009 et nominé au GPI 2010. Rappelons que Griffe d'Encre a déjà reçu plusieurs prix pour ses publications. Un peu plus loin en bout de table, je découvre Jean-Philippe Jaworski venu présenter Janua Vera et Gagner la guerre. Le 1er est dans ma PAL. Un auteur à lire impérativement pour découvrir la richesse de son écriture et de l'univers qu'il a créé, le Vieux Royaume. A moitié réveillée que j'étais, je m'aperçois catastrophée que j'ai oublié mon Rois et Capitaines à la maison. Tant pis pour la dédicace. J'aurais au moins appris pourquoi l'auteur écrit aussi bien. Etre prof de lettres, ça aide pas mal. Dernière rencontre avec Edouard Brasey qui écrit actuellement le 3ème et ultime volet de La malédiction de l'anneau. Je crois lui avoir mis la pression avec mon enthousiasme pour cette saga nordique.
 
Et pour terminer avec les embûches de ce salon littéraire, mon APN m'a misérablement lâché. Et ce n'est pas Jean-Philippe Jaworski qui s'en plaindra, lui qui n'était pas très chaud pour être pris en photo et qui riait sous cape devant mes vaines tentatives. Espérons qu'une 2ème édition voie le jour l'année prochaine, plus populaire et plus importante car il y a du potentiel. Un grand merci aux organisateurs et aux écrivains pour leur accueil !

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 10:25

Etant toujours plongée dans la lecture envoûtante de Dracula de Bram Stoker, je remonte des profondeurs de ce blog, une lecture que j'aimerais de nouveau mettre en lumière. Dernièrement, Papa Fredo en a fait une chronique et même si ce n'est pas un livre de genre fantastique, La voix du feu d'Alan Moore comporte de nombreux éléments qui fleurtent avec le surnaturel. Voyez plutôt !

 
 
La voix du feuCalmann-Lévy - collection Interstices - 2008 -  336 pages

Présentation de l'éditeur : C’est à la reconstitution d’un puzzle littéraire qu’Alan Moore, l’extraordinaire auteur des Watchmen et de From Hell, nous invite ici : celui de l’histoire de sa ville natale, Northampton. Dans chacun des douze chapitres, de - 4 000 av. J.-C. jusqu’à nos jours, la cité britannique nous apparaît à travers le regard d’un nouveau narrateur, témoin de son époque et de l’évolution d’une région qui semble condamnée à baigner entre mythe et réalité. 
Douze voix, donc, pour douze récits de vie et de mort : un simple d’esprit, abandonné par les siens, découvre l’amour et le mensonge dans le néolithique ; un chasseur médite sur la disparition soudaine des gens de son clan ; en trouvant une fausse pièce de monnaie, un envoyé de Rome prend conscience de l’imminence du déclin de l’Empire romain ; une vieille nonne visionnaire revit la mort d’un martyr ; de retour des Croisades, un chevalier fait ériger une mystérieuse église ronde dans son village ; une sorcière relate son parcours avant de finir sur le bûcher avec son amante ; un vendeur de jarretelles itinérant en instance de procès s’efforce de justifier ses penchants polygames… Jusqu’à l’auteur, enfin, qui nous expose ses réflexions et nous offre une visite guidée de la ville qui l’a tant inspiré.
    

Il est ici beaucoup question de sorcellerie, de vérité et de mensonge ; du feu, bien sûr, celui qui immole les coupables comme les victimes et par lequel se forge toute civilisation. Une réflexion inoubliable sur la versatilité du réel et sa propension à pencher à tout instant vers le surnaturel, sur la mort, l’au-delà, la réincarnation et l’immortalité, sur l’histoire enfin, inséparable compagne des mythes et des légendes.
alan-moore.jpg
- Le cochon de Hob, 4000 av. J-C
- Les champs de crémations, 2500 av. J-C
- Dans les terres inondées, après 43 après J-C
- La tête de Dioclétien, après 290 après J-C
- Les saints de novembre, 1064 après J-C 
- En boitant vers Jérusalem, 1100 après J-C
- Confessions d’un masque, 1607 après J-C
- Le langage des Anges, 1618 après J-C
- Complices ès tricots, 1705 après J-C 
- Le soleil au mur semble pâle, 1841 après J-C
- J’ai toujours des jarretelles, en voyage, 1931 après J-C 
- L’Escalier d’incendie de Phipps, 1995 après J-C

 

Premier roman d’Alan Moore - l’auteur est plus connu comme scénariste de BD avec Watchmen, From Hell, V pour Vendetta -, La voix du feu est à la fois roman historique et recueil de nouvelles où le fantastique fait de mortelles incursions. Comme le titre l’indique, le feu est au cœur de l’histoire et point de départ vers des thèmes tels que la sorcellerie, les mythes et légendes, la vie et la mort. Le roman s’ouvre sur une introduction écrite par Neil Gaiman qui ne tarit par d’éloge sur cet ouvrage en précisant qu’il n’est point linéaire mais circulaire : « c’est un plaisir de lecture et de relecture. Commencez où vous voudrez : le début et la fin sont deux bons choix, mais un cercle commence n’importe où, comme un bûcher ». Même si ces histoires sont indépendantes, il est pourtant clair à la lecture chronologique de ce livre que ces textes sont étroitement liés par des faits récurrents se répercutant à travers les siècles.

 
L’histoire de Northampton - ville de naissance et de cœur de l’auteur - nous est narrée en quelques douze chapitres, 12 récits. Chacun conté par un narrateur de son temps, qu’il soit né au néolithique, dans l’antiquité, au Moyen-Age jusqu’à notre siècle où la dernière voix n’est autre que l’écrivain lui-même. Une fin qu’il écrit en 1995 sous la forme d’une synthèse, nous conviant par là même à une visite fascinante dans les rue de sa ville.
Point marquant qui peut lasser ou séduire selon le lecteur, c’est l’exercice de style entêtant qui jalonnent ces pages. (Pour ma part, perplexe au début par le style employé mais justifié, j’ai été happée par ce cercle de voix, ces sorcières, ces fous, ces victimes, ces mystiques, ces meurtriers et autres épicuriens.) L’humour y trouve aussi sa place et redonne un peu de clarté dans ce climat sombre et moite aux teintes gothiques proche de From Hell.

 
Chapeau bas au traducteur, Patrick Marcel qui a su brillamment traduire le premier chapitre. Ne vous laissez pas déstabiliser par cette première nouvelle narrée par un jeune simple d’esprit du néolithique au vocabulaire limité de 30 mots. C’est surprenant, un vrai tour de force, vous dis-je !
Un ouvrage ensorcelant à la fois tragique et cocasse à lire pour son originalité et cette étonnante traversée du temps.

 

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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 07:58


Editions Milady - Bit-lit - 352 pages - Août 2009
 
Présentation de l'éditeur
: Morgane Kingsley est exorciste et, par les temps qui courent, elle ne manque pas de boulot. Normal, son aura peut venir à bout de n’importe quel démon. Du moins, c’est ce qu’elle croyait : un démon a réussi à la posséder, elle !
 
Et il est à se damner. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de la beauté du diable… Morgane pourrait bien succomber à la tentation et en oublier son cher et tendre. Sans compter que son invité mystère doit résoudre une guerre de succession démoniaque qui met en péril la survie de l’humanité. Une mission qu’on ne refuse pas…


Démon intérieur est l’une des dernières nouveautés en bit-lit. Cette série sort des sentiers moult fois battus par le lecteur en compagnie des indétrônables créatures à crocs. Au diable… vampires et autres lycanthropes ! Ici les démons sont les têtes d’affiche et le concept est diantrement original. Pour s’incarner, un démon doit posséder un humain et si possible avec son consentement car sinon il entre dans l’illégalité. Le mortel devient donc un hôte et abandonne tout contrôle de son corps à ce puissant passager. L’héroïne Morgane Kingsley n’est pas chasseuse mais exorciste. Elle va se retrouver au beau milieu d’une guerre de succession. Là s’arrête la nouveauté. Pour le reste, tous les ingrédients qui font le succès de ce genre sont réunis à plus ou moins savant dosage. Le tout raconté par Morgane Kingsley elle-même.

 
Cette jeune femme, qui du haut de ses 28 ans, se trouve sexy - grande, cheveux roux portés courts, tatouage dans le bas du dos et 7 piercing à l’oreille - , garce (elle a tendance à se traiter de tous les noms d’oiseaux face à ses réactions),  instinctive (elle se retrouve dans des situations impossibles. Les gaffes, ça la connaît !). Ses intenses introspections fusent, voltigent entre deux scènes d’action et le lecteur oscille entre agacement et amusement. Son entourage vaut aussi le détour : Brian, LE petit-ami idéal, Valérie, LA meilleure amie BCBG, Andrew, LE frère et hôte consentant, Adam, LE bon samaritain mais juste un peu démon et enfin, Lugh, LE démon hyper-sexy qui squatte le corps de Morgan à ses dépends. Autre élément indispensable au genre : le sexe qui est abordé dans cette série sulfureuse, sans aucun tabou. Loin d’être suggérées, les scènes sont crues et souvent vulgaires. La surenchère n’est jamais loin ! Quant à l’intrigue, si elle se laisse lire grâce à de nombreux rebondissements, à des personnages hauts en couleur et à une histoire inédite, elle n’en reste pas moins faible du fait de son écriture quelque peu anémique. La suite Moindre mal est prévue pour novembre prochain. Question : le style va-t-il s’améliorer ?

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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 14:46

Octobre, mois du fantastique ? Comme promis, c’est parti pour un cycle de frissons sur Au fil de mes lectures consacré aux lectures qui font peur. Je déborderai sûrement sur le mois de novembre vu le nombre de livres effrayants qui hantent ma PAL. Au menu ? Des mets de choix des plus classiques aux plus contemporains. Je compte sur vous pour donner vos impressions que ce soit sur un livre, un auteur, une maison d’édition spécialisée ou tout autre scoop étant au diapason du fantastique. Jaillissant de quelques pages obscures, un voile de brume et de mystère submerge ces lieux. Ouvrons le bal dès à présent avec un album sang % vampirique !

 
 
 

Editions Delcourt - Collection Conquistador - BD - Janvier 2009

Présentation de l'éditeur
: De retour d'expédition, l'explorateur Richard Drake hante clubs et salles de bals de la haute société victorienne. Il s'éprend de Miss Catherine Lacombe, charmante Lady au caractère bien trempé. Le séduisant Lord Faureston a lui aussi jeté son dévolu sur la jeune femme. Mais une aura de mystère entoure ce ténébreux dandy. Catherine serait-elle en danger ? C'est en tout cas ce que prétend Mister Jones, un obscur employé de banque qui, la nuit venue, devient chasseur de vampires !


 

Depuis quelques temps, les vampires reviennent sur le devant de la scène et le 9ème art n’échappe pas à cette vague rouge sang. De plus, l’époque victorienne où se déroule l’action de ce 1er tome apporte un certain charme suranné rappelant les premiers récits vampiriques dont Le vampire de J. W. Polidori ou le très célèbre Dracula de Bram Stoker. L’aspect onirique et romantique se dévoile toutefois timidement et expose cet album comme un tome d’introduction. De même, la séduisante et dangereuse créature - Lord Faureston - reste dans l’ombre, l’intrigue mettant en lumière ceux qui la pourchassent. Les poncifs du genre sont une nouvelle fois de mises avec un héros - Richard Drake - aventurier expérimenté, bourru et pourtant séducteur. Son retour dans la haute société anglaise ne passe pas inaperçu.
 
D’ailleurs lui-même remarque une jeune lady dont il s’éprend. Miss Lacombe cache sous des airs de parfaite jeune fille de bonne famille un caractère bien trempé qui n’est pas pour lui déplaire. Tout irait bien dans le meilleur des mondes sans sa rencontre avec Jones, banquier le jour et chasseur de vampire la nuit. Etonnant personnage qui cache bien son jeu. Il est LA touche d’humour du scénario concocté par Alain Ayroles. L’atmosphère du récit est plutôt bien restituée tant dans les soirées mondaines et leurs teintes chatoyantes que dans les scènes sombres invoquant le surnaturel. Les couleurs sont signées Thierry Leprévost. Le trait de Bruno Maïorana reste classique mais fouillé quant aux décors. Bien que l’intrigue soit bien menée et pourvue de dialogues souvent exquis, D, Lord Faureston souffre d’un manque d’originalité certain. La question est : Le second volet apportera-t-il un souffle nouveau ?


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Retrouvez aussi les avis de Lou, Vladkergan, Alwenn, Maribel, Happyfew , Mariel et du site spécialisé BDgest'

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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 17:59

Sorj Chalandon fait parti de ces auteurs dont je sais que je vais suivre de près la carrière d'auteur.  Emue par l'écriture et l'émotion qui émanait de Une promesse  - prix Médicis 2006 -, j'ai depuis lu Mon traître puis son dernier livre La légende de nos pères qui est l'objet de ma dernière chronique. Ancien journaliste et reporter de guerre, ses romans sont imprégnés de ses rencontres passées. Ses reportages sur l'Irlande du Nord et le procès Klaus Barbie lui ont valu le prix Albert-Londres en 1988 (source Grasset). A travers 7 questions, Sorj Chalandon nous livrent quelques confidences sur son travail d'auteur. Un grand merci à lui pour le temps accordé.

1. Après une belle carrière passée dans le journalisme, parlez-nous un peu de votre parcours d’écrivain. Quel a été le déclic qui vous a amené à écrire des romans ? Le petit bonzi (2005), Une promesse (2006), Mon traître (2008) puis La légende de nos pères (2009).

  
En fait, je n’ai jamais eu la rage d’écrire car mon métier était celui-là. Ecrire faisait partie de ma vie depuis que je suis entré à Libération, en 1973. Mais une chose me manquait dans l’écriture, c’était la fiction. Le journaliste est guidé par les faits, par l’actualité. J’ai eu envie de quitter cette géographie rassurante et contraignante. Etant bègue enfant, je m’étais juré de raconter un jour la détresse d’un gamin aux mots clos. Ca a été « Le Petit Bonzi ». Les autres textes ont suivi. Mais sans Bonzi en détonateur, rien n’aurait été fait.

 
2. Votre expérience de journaliste vous sert-elle de base pour dépeindre des lieux, des gens, des faits ? Utilisez-vous la même méthode d’annotations que votre héros Marcel Frémeaux ?

  
Absolument. La page de droite de mes carnets journalistiques était consacrée aux faits purs : interview, prise de notes, descriptions. Celle de gauche aux impressions, aux sensations, aux rêveries. J’interrogeais un homme. Ce qu’il disait allait à droite. Son regard, ses gestes, ses vêtements, ses manières, à gauche. Je me servais peu des mots de gauche mais je savais que j’y puiserais quelque chose un jour.

 
3. La légende de nos pères, votre dernier roman sorti en août aux éditions Grasset évoque la résistance et ses combattants de l’ombre. Quel a été l’élément déclencheur de ce récit ? Un fait divers, un événement personnel ou tout cela en même temps ?

 

La légende est un roman pur. Depuis toujours je suis hanté par l’esprit de résistance. J’ai couvert le procès Barbie, à Lyon. Ecoutant les Résistants qui venaient raconter le criminel de guerre nazi, je remplissait mes pages de gauche avec frénésie. Depuis mon enfance, je lis les noms sur les plaques, les monuments. Je me sens redevable. La Légende est le mélange de tout cela : un hommage et l’expression du désarroi.
 

4. Dans la majorité de vos livres, le doute et la trahison sont des thèmes inextricablement liés à ceux de la fraternité et de la mémoire. Est-ce une volonté de votre part de vouloir créer des personnages pas vraiment noirs mais pas vraiment blancs non plus ?
 
Certainement. Je vis, je pense entre gris clair et gris foncé. Je ne juge pas. Je n’explique pas les hommes, je les écoute, je les regarde, je vais au plus près. Et surtout, surtout, je sais ce qu’il y a dans mon ventre. Nous avons tous un monstre en nous. Notre devoir est de le faire taire. Certains y parviennent, d’autres renoncent. La mémoire est une zone grise que la fraternité peine à illuminer.

 
5. Avec la révélation finale, Beuzaboc a surpris son monde le jour de ses 85 ans. Qu'est-ce que son acte représente à vos yeux ?
 
   

Un acte de résistance. Le premier. Enfin.
 
6. Votre écriture est très personnelle, spontanée et tout autant identifiable. Lui avez-vous trouvé quelque évolution depuis Le petit bonzi ?
 
J’ai envie pour chaque texte une écriture propre. La base restera la couleur, la musique, le rythme de mes mots, mais je veux qu’ils évoluent en fonction de l’histoire. Une promesse est une histoire lente. Mon traître une course essoufflée. Je ne pouvais écrire l’une comme l’autre. Mais je garde à l’esprit, toujours, le fait d’aller à l’os des mots. De débarrasser les phrases des vêtements empesés. Je les veux nues, donc fragiles, donc proches du murmure.

 
7. Au salon du livre de Fuveau en septembre dernier, vous avez confié ne pas en avoir terminé avec l’histoire de Mon traître. Serait-ce le sujet de votre prochain livre ?

 
C’est une envie, oui. J’ai commencé quelques pages. Dans Mon traître, le narrateur était un jeune français qui rencontrait la guerre d’Irlande et l’aimait jusqu’à s’y engager. Je souhaite bousculer ce livre par son contraire. La même histoire, mais racontée par Mon traître. Ce sera, ce serait un exercice difficile et douloureux. Je donnerais la parole au pire, pour qu’il puisse enfin répondre à mes questions.


Liste des écrivains interviewés :
 
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Jean-Pierre Paumier (Les pîtres selon Luc)
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Jean-Michel Thibaux (L'or du forgeron)

- Armand Cabasson (La dame des MacEnnen)

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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 09:49

Puisque mon billet consacré à la sortie poche de Faërie de Raymond E. Feist, le mois dernier, a été plus que bien accueilli, je réitère l'expérience en vous proposant une autre idée lecture. Ce mois-ci, c'est Pocket qui publie l'un de mes coups de coeur 2008 !
 
Exit l'imaginaire cette fois-ci, place à la noirceur de l'âme humaine avec l'un des derniers thrillers de Franck Thilliez. Il sort en poche aujourd'hui. Ce serait un crime de le manquer. La cible est en vue ! C'est l'occasion ou jamais. L'anneau de Moebius ? Mais qu'est-ce donc, me direz-vous ? Une surface ayant pour particularité de n'avoir qu'une seule face, un seul côté. Cette figure est obtenue en joignant les 2 extrémités d'une bande, ruban ou anneau après avoir appliqué une torsion ce qui évoquerait une sorte de cycle perpétuel, sans fin.
 
Mais c'est aussi la trame de l'histoire. Une sorte de cauchemar qui pourrait ne pas avoir de fin. Dans ce cycle infernal, passé, présent, futur s'entremêlent pour ne plus vous lâcher ! De quoi donner le tournis. Ma chronique pour preuve matérielle.
 
J'imagine volontiers que le héros Stéphane Kismet aurait été d'accord avec cette citation de Nicolas Machiavel : "Pour prévoir l'avenir, il faut connaître le passé, car les événements de ce monde ont en tout temps des liens aux temps qui les ont précédés. Créés par les hommes animés des mêmes passions, ces événements doivent nécessairement avoir les mêmes résultats."

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Ma Lecture du moment . . .


"Le Trône de Fer"
George R.R. Martin

 

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J'ai lu - Intégrale II

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Mes Notes de lecture...

  Coup de coeur 

 
Chef d'oeuvre
 Excellent
 Bon (mais...)
 Passable
 A éviter

Mes Coups de coeur 2009

Les Chants de la Walkyrie 


Orgueil et préjugés : Edition spéciale
 
Les âmes brûlées